Transport
*Un choix cornélien*
Lorsque l’on pense vacances/voyages, on pense rapidement au moyen de locomotion qu’on va utiliser pour se rendre à la destination choisie. Le mode de transport est un élément déterminant, qui définit souvent la manière et/ou la durée du voyage.
Parfois le dilemme est grand entre l’envie de ne pas être un gros pollueur et l’envie de découverte, entre son budget et ses possibilités, entre la durée et l’énergie déployée pour se rendre à la destination de son choix.
Dans la suite de cet article, tu trouveras quelques idées te permettant de t’aligner plus facilement sur tes envies de découvertes, ainsi que les possibilités en matière de transports. Contrairement à ce qu’on lit beaucoup sur les blogs, sites internet et réseaux sociaux, je souhaite amener une autre manière de réfléchir sur sa consommation dans ce domaine et suggérer d’autres pistes afin de te permettre de profiter un maximum de tes vacances ou de ton voyage.
Voici donc quelques points, pour réduire ton empreinte carbone au niveau du transport:
* L’alignement – qu’est ce qui est faisable pour moi ? *
Qu’est-ce que je suis d’accord de sacrifier dans le domaine du transport pour pouvoir ralentir le réchauffement climatique sans que cela me demande trop d’efforts ou que cela ne me frustre exagérément ?
Je pense que faire des efforts est possible et nécessaire. Chacun est toutefois libre de choisir dans quel domaine et de quelle manière il souhaite contribuer un peu au changement.
Réduire drastiquement les vols en avion et ne le prendre uniquement pour les vacances de plus de deux semaines ou en cas de force majeure ; réduire ses vacances en croisière à une fois tous les cinq ans, ou utiliser majoritairement le train et le bus au sein de l’Europe et – pour les plus sportifs – marcher ou faire du vélo. A chacun sa définition de la réduction… Le but étant toujours de trouver un équilibre entre ses désirs, besoins, rêves et l’aide dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
* Réflexion – Pourquoi est-ce que je voyage? *
Petite anecdote qui me fait souvent sourire violemment. Pendant quelque chose comme un à deux ans, je ne voulais absolument plus vivre en Suisse, parce que la Suisse ça craint !!! Je préférais être toujours en train de voyager. Le lointain c’est tellement mieux, tellement grisant. Mes amies ont tout essayé, à leur manière, de me faire comprendre que je devais apprendre à voir la Suisse comme étant un pays génial et que le bonheur ne se trouvait pas ailleurs !
Ce sont les mêmes qui se sont énervées et qui ont quasiment « pété un câble », lorsqu’après le semi-confinement Covid-19, elles ont su qu’elles ne pourraient plus prendre leur avion comme bon leur semblait pour des City Trips ou des voyages à l’autre bout du monde.
Finalement, après de longues années de réflexion et de remise en question, je me rends compte que mon mal-être – vouloir quitter la Suisse – et l’envie pour mes amies de partir dans d’autres pays, proviennent du même mal-être à différents échelons.
Alors, voici ce qui en ressort :
– Qu’est ce qui me plaît dans le fait de partir à l’étranger ?
– Pourquoi ce besoin d’aller « à l’autre bout du monde » ?
– Est-ce que l’herbe est vraiment plus verte ailleurs ?
Le but est de comprendre ce que l’on recherche ce que l’on gagne de nos voyages si lointains !
Est-ce que c’est pour fuir un vide intérieur puissant, remplir une solitude, combler un mal-être, montrer aux autres que toi aussi tu peux te permettre de partir comme ça et que c’est cool, quitter un quotidien trop pesant ?
Ou alors est-ce vraiment une passion pour les autres cultures, l’envie de partager avec son prochain, découvrir d’autres peuples et leurs modes de vie ?
Lorsqu’il y a fuite ou cassure, besoin de vacances à tout prix pour aller loin, cela peut être un indice sur le fait que tu es peut-être malheureux dans ta vie, tu recherches pour un moment ce que tu ne trouves pas au quotidien. Si c’est le cas, je t’invite à aller voir la page développement personnel.
Si tu veux juste partir pour vivre des aventures folles, rencontrer des gens et faire une coupure avec le quotidien, voyager dans un pays proche peut être super satisfaisant. Il y a aussi des plages ou des montagnes incroyablement belles, sauvages et sans touristes en Europe. Dans tous les cas, il est tout à fait possible de trouver son bonheur dans les pays limitrophes en s’y rendant à pied, à vélo, en covoiturage ou en train. Pour le côté dépaysant, tester de nouveaux lieux pendant ses vacances est très déconcertant-relaxant. Alors pourquoi ton pays, ta région te déplaît tant, ? As-tu déjà essayé de « t’éclater » dans ton pays ? Essaie, tu seras peut être étonné !
Pour les personnes qui pensent : »Ouais mais niveau budget, franchement ça me coûte mille fois moins cher en Thaïlande ou au Pérou ». Certes les prix sont clairement avantageux, mais de deux choses l’une : Tu tiens compte de ton empreinte carbone en mettant bout à bout toutes les dépenses (billets d’avions, logement, achats, etc…), ou tu ne regardes que le coût de la vie sur place et dans ce cas, je te laisse lire le prochain paragraphe.
* Qu’est-ce que j’apporte à la population locale en allant très loin
et qu’est-ce que j’y gagne ?*
– Quels sont mes intérêts pour la culture du pays ?
– Quelles relations vais-je avoir avec les autochtones ?
– Est ce que j’apporte vraiment quelque chose à ces gens ?
– Qu’est-ce que je gagne des rencontres faites là-bas avec la population ?
En prenant le temps de se poser ces questions, tu peux te demander si la balance entre ce que tu apportes et ce que tu y gagnes est équilibrée. Ou admettre simplement que ton voyage est purement égoïste et que tu pourras te vanter d’y être allé !
* Sortir de sa zone de confort *
– Es-tu déjà parti à l’aventure ?
– As-tu une folle envie d’essayer de sortir de ta zone de confort?
– As-tu déjà tenté et trouvé grisant?
Tel un shoot, sortir de sa zone de confort peut devenir une vraie drogue. Si tu n’as jamais essayé qu’est ce qui te freine ? Est-ce l’angoisse ou la peur? (Si oui je t’invite à aller sur la page développement personnel). Pour toi, sortir de sa zone de confort est synonyme de vacances fatigantes ou d’aventures ?
Pour beaucoup, sortir de sa zone de confort, c’est de traverser le globe les yeux bandés avec comme seul aide un petit couteau suisse – remarque avec ça t’irait déjà loin 😉. En réalité, cela veut juste dire tester quelque chose de différent, que l’on ne connaît pas. Lorsque tu prends une boisson que tu n’as jamais goûtée avant, tu sors déjà, un tout petit peu, de ta zone de confort.
Partir différemment, prendre un Inter Rail, tester le stop avec quelques potes, s’essayer au parapente (accompagné 😊), c’est éventuellement stressant ou flippant. Découvrir une nouvelle richesse culinaire, un autre hôtel, quelque chose qu’on aurait peut-être pas tenté, rester curieux te feront peur un peu, mais te rendront fier sûrement.
Par contre, les souvenirs eux seront inoubliables. Ce n’est pas parce que l’on devient adulte qu’on ne pourrait plus partir sur un coup de tête pour aller voir un artiste, dans le pays voisin. Ronfler et baver sur l’épaule de son voisin lors d’un trajet en bus un peu trop long. Rencontrer des personnes improbables. Avoir des anecdotes super drôles à raconter au retour c’est ça aussi les vacances… Le confort a quelque chose de rassurant, les histoires quelque chose de trépidant! Et cela te fera peut-être rencontrer une personne, un endroit tout à fait extraordinaire ! Garde l’œil ouvert, un petit changement peu en amener un grand !
* Trouver du sens à ses vacances *
Trouver un sens à ses vacances, c’est aussi se poser la question du sens de sa vie en règle générale. Qu’est-ce que je cherche en partant ? Pourquoi rester complètement accroché sur mon envie de voyager de cette manière, sans me poser d’autres questions ? Est-ce une fuite ? Qu’est ce qui me remplit tellement quand je rentre d’un long courrier? Pourquoi est-ce que je me braque de la sorte lorsque quelqu’un me fait une remarque sur mon temps libre en dehors du boulot, et que je le prends si mal ? Toutes ces questions à se poser pour trouver sa voie et son envie de partir absolument loin, loin, loin … Et si le bonheur était vraiment juste à côté?!
* Pour conclure *
Voilà quelques pistes de réflexion, pour la réduction de son impact. Savoir pourquoi et comment on fait les choses t’ouvriront de nouveaux horizons. Et le reste, c’est de la curiosité. Comme quoi, mis bout à bout, cela n’empêche pas de partir, ou de s’amuser, ni de pouvoir relâcher la pression. Alors peut-être t’ai-je convaincu que c’est faisable de réduire un peu ton empreinte carbone, sans avoir l’impression d’avoir passé d’un repas gargantuesque à la miche de pain rassie sans saveur. Pour moi, le voyage représente plus un état d’esprit qu’autre chose. Avec de la réflexion, tu pourras non seulement t’amuser, mais également penser à la planète.