Faire face à la solitude intérieure

Est-ce qu’un jour, toi aussi, tu as déjà ressenti une solitude profonde, de cette solitude de n’être qu’un coquillage vide , d’être un spectateur de ta vie, de te sentir incompris profondément ?

Certainement as-tu entendu parler de la solitude forcée et la solitude choisie. D’après mon expérience je rajouterai une troisième qui est la solitude intérieure. 

Qu’est-ce ? C’est cette solitude d’âme, cette impression que personne n’arrive à te comprendre profondément, que les gens ne te perçoivent pas ou mal. C’est cette douleur qui donne une souffrance telle que la solitude, qu’elle soit forcée ou choisie, n’a plus aucun sens. Parfois cela n’est pas aussi violent ; elle se représente uniquement à travers un vide inexplicable qui ne disparaît pas jour après jour. 

Pour l’avoir vécu durant de nombreuses années, voici les choses que j’ai découvert de cela : 

Voyage

Avant de partir la première fois, je ressentais cette douleur puissamment. Je ne suis pas partie dans l’optique de faire disparaître cette sensation. Je n’avais alors pas encore mis de mots sur cette souffrance. 

Au bout de quelques semaines, je me suis rendue compte que la détresse disparaissait petit à petit. Pourquoi ? Parce je ne me posais plus la question sur la solitude choisie ou forcée, mais je retrouvais mon « âme », mon moi intérieur. Il y a eu des moments très durs, des rechutes aussi. Mais plus que ces désagréments, je me reconnectais à mes émotions. Être dans la découverte, remplies de stimuli différents, me faisait comprendre qu’outre la vie construite en suivant le schéma classique – travail – copain – appartement/maison – enfant – il y avait une multitude de possibilités. Que des personnes furieusement inspirantes existaient et donc de l’espoir également.

Développement personnel

Cette solitude intérieure vient toujours d’un élément survenu dans l’enfance. Pour réussir à gérer cette souffrance, il faut mettre le doigt sur LA chose qui te fait souffrir à ce point. En quoi es-tu incompris ? Quel est le problème sous-jacent ? Si tu veux le faire par toi-même, je te propose de chercher des livres de développement personnel dans des librairies et d’en lire encore et encore, lentement, pour pouvoir bien intégrer les informations. 

Une fois que la blessure a été localisée, te rapprocher d’un groupe de soutien ou rencontrer des gens dans le même cas que toi, pour te sentir moins seul.

Passer de son centre (soi) à quelque chose de plus grand

Lorsque l’on est très égocentré, on passe son temps à ressasser la même douleur, les mêmes peurs, etc. Il y a des actions possibles pour quitter cette solitude et l’une d’entre elles consiste à faire du bénévolat par exemple. Se sentir utile pour la communauté et pour les autres personnes sans rien demander en retour. Une autre est de s’intéresser au monde, regarder des documentaires. Cela permet de trouver une cause à laquelle se joindre et sûrement modifier ses mentalités sur ce sujet ! Cela peut être l’alimentation, l’écologie, le féminisme, le minimalisme, etc. L’ouverture au monde que procure ces combats, permet non seulement de mettre son cerveau sur « off » dans ses réflexions, mais aussi de voir plus grand et se sentir utile !

Travailler sur sa solitude forcée 

Le but étant de comprendre comment tu te comportes lorsque tu es confronté à ces moments. Je te propose la solution suivante : 

Sur une feuille vierge, note toutes les fois où tu as vécu de la solitude forcée. Cela peut être dans ton enfance avec du harcèlement ou plus récemment lorsqu’une amie t’a dit au dernier moment qu’elle ne pouvait pas venir parce qu’elle avait quelque chose d’autre de prévu. Quel est ton ressenti lorsque que tu as été touchée par la solitude : « Les gens ne m’aiment pas » ou « je ne vaux pas la peine » ?  Dans le second cas, un manque de confiance que tu peux changer concrètement, afin de trouver les ressources en toi et réaliser que tu es une personne incroyable, grâce à une thérapie ou des actions. 

Le ressenti du manque d’amour par les autres te fait passer comme victime.Tu n’y peux rien, ce sont les autres qui ne t’aiment pas. Sors de ce délire ! Un ressenti n’est pas forcément LA vérité. C’est peut-être ton cerveau qui te joue des tours. Ta sensibilité qui te fait te diminuer par rapport à l’Autre. Imagine seulement que ton comportement induit des réactions chez les personnes que tu côtoies. Et donc chacun a son propre ressenti. Pour en avoir le cœur net, il faut se parler franchement et savoir relativiser

Trouver des moments de solitude choisie

Le plus on se confronte à la solitude, le plus il est facile de l’apprivoiser et peut-être même de l’aimer. 

Pour les personnes qui ont de la peine à être seule, voici quelques idées :

Fais une liste de tous les moments de solitude choisie que tu as déjà vécus ! Quel a été le déclencheur de cette solitude, était-ce vraiment choisi ou plutôt subi par dépit ? Si tu as une liste déjà bien fournie, alors tu es sur la bonne voie. Sinon, cela te demandera un peu plus de travail. 

Afin de commencer en douceur, regarde ton planning et choisi une journée qui sera uniquement pour toi ! Même si des personnes te proposent une activité, décline l’offre. Voici une liste d’idées: 

  • Se faire masser
  • Aller au cinéma
  • Marcher dans la nature
  • Aller voir une exposition
  • Créer quelque chose
  • Jouer, chanter, danser
  • Sport en tout genre

Avec ces options, tu auras la garantie de passer inaperçu, et de pouvoir profiter d’être en bonne compagnie -> toi-même !!!  

Si tu as déjà l’habitude de faire des activités par toi-même, il se peut aussi qu’à force tu te lasses de le faire. A ce moment-là, tu peux aussi essayer de changer petit à petit ta routine et tester d’autres activités à faire en solo. 

Choisir d’avoir des moments pour soi est essentiel.  Les bienfaits sont divers tels que, prise de confiance en soi, temps de réflexion, calme, recharge de sa batterie, etc. 

Faire face à la déception

Nous sommes nombreux à être déçu par les gens, par les amitiés, par la vie, par le travail, par notre conjoint. Il y a même des jours où la déception est tellement grande qu’on se dit « A quoi bon ? » « A quoi bon continuer à écrire à mes soi-disant amis » « A quoi bon donner mon point de vue au travail alors que tout le monde s’en fiche » etc. Ça te parle ? Je te rassure cela n’est pas une fatalité. Oui bien sûr que si tu ne veux pas tomber au fond du trou tu es obligé d’accepter certaines choses -en l’occurrence que les gens sont ce qu’ils sont. Tu peux décider d’être heureux avec ce que tu as et continuer à voir des gens ou devenir amer. Si tu souhaites ne plus être systématiquement déçu, voici quelques actions possibles à entreprendre : 

    • Élargir son cercle de connaissances : le plus tu as de connaissances, le plus tu as de chance d’avoir le choix. Le choix de voir cette personne pour faire cette activité, celle-ci pour papoter de tout et de rien, celle-ci pour juste aller boire un verre, etc. Ce qui fait que tu ne mets pas tous tes œufs dans le même panier. Donc tu n’as pas d’attente surréaliste sur une ou deux personnes. 
    • Ne plus attendre les gens pour faire ce dont tu as envie. OK personne n’est dispo. Tu peux faire l’activité seul ! Une des plus faciles, aller au cinéma seul. Il fait nuit et les gens sont venus pour voir le film alors à moins que tu ne joues dedans, tu passeras furieusement inaperçu 😉
    • Couper les ponts. Faut appeler un chat un chat ! Avec certaines personnes, la déception/frustration est devenue tellement intense qu’il ne reste pas d’autre solution que de rompre l’amitié/relation. Une de perdue, 10 ans de joie et de jeunesse gagnés ! (Bah oui parce que pas de ride de soucis avec cette personne néfaste, qui ne fait jamais d’effort). 

Vivre le moment présent

Apprendre à ne pas se réjouir en avance t’évitera d’être déçu et cela te permettra de profiter encore d’avantage de l’instant présent. Que ce soit pour faire ce qui avait été prévu ou de rebondir facilement et de trouver une autre activité sympa à faire seul. 

La tolérance

Oui tu souffres, mais qui te dit que la personne en face de toi ne souffre pas elle non plus ? Comprendre que chacun a sa vie et que chacun essaie de faire du mieux qu’il peut avec ce qu’il a, est déjà un grand pas vers la tolérance. Apprendre à accepter et être tolérant ne veut pas dire que tu es faible ou que tu dois tout accepter, juste qu’il y a d’autres réalités et que celles-ci peuvent être très enrichissantes.