Bivouac

 

« Partir en vadrouille à travers le globe rend le choix de l’hébergement crucial. En plus d’être gage de sécurité, celui-ci représente également un des postes les plus importants dans le budget initial. »

 

Dans les différents groupes voyages sur Facebook, je remarque que la question concernant le bivouac revient souvent. Comment trouver un lieu où poser sa tente ?

Voici quelques conseils personnels pour trouver sa place de rêve pour une nuit:

Avant tout chose, lors d’aventures, tu feras plus souvent du bivouac sauvage que du camping sauvage. La différence entre ces deux termes réside dans la durée. Le bivouac c’est poser sa tente en fin de journée pour une nuit et partir le lendemain au petit matin. Le camping sauvage, peut durer plusieurs jours. En tous les cas, il est important de reprendre tous ses déchets (même parfois végétal – certains aliments ne sont pas bons pour les animaux sauvages) lorsque tu quittes ton lieu.

Je ne parlerai que de bivouac sur cette page.

Avant de partir, il est primordial de se renseigner la législation relative aux lieux que tu vas découvrir. En effet, certains parcs naturels (et ce, de plus en plus) n’acceptent pas du tout la nuit en tente. Aussi, chaque pays est différent. Dans les pays nordiques, tels que la Suède, la Norvège ou la Finlande la loi tolère plus facilement cette pratique. Ils partent du principe que la nature appartient à tous. Cependant, certaines règles diffèrent sur la distance à tenir des habitations ou pour quelques zones protégées.

Quelque soit la loi, trouver son emplacement n’est pas toujours aisé. Le lieu idyllique tient à ces quelques points :

1. Trouver un lieu hors danger naturel (avalanches, chutes de pierre, crues, ou lieu connu pour des coulées de boues).

En forêt, prête attention aux arbres. Si l’un deux se met à grincer, s’éloigner significativement de l’endroit pour éviter le risque de l’effet domino. Se positionner à environ 100m d’une rivière ou en lieu surélevé, non seulement pour pouvoir dormir un peu plus sereinement si tu n’es pas habitué au bruit de l’eau, et pour éviter d’éventuelles crues. Ne jamais se mettre sous une paroi rocheuse, même un petit caillou peut s’avérer dangereux pouvant te laisser handicapé à vie ou pire. Les zones boueuses sont plus difficiles à reconnaître, par contre si en levant la tête tu remarques des accumulations de matériaux contre les treillis ou barrières de protection, mieux vaut marcher encore un peu.

2. Trouver un terrain plat et non spongieux en cas de pluie

Pour l’avoir testé, poser sa tente sur un terrain qui parait presque plat et légèrement spongieux et, se retrouver à 3h du matin réveillée à cause d’un petit lac qui s’est formé sous la tente à cause d’une pluie torrentielle, est une expérience forte désagréable. Autant dire qu’une grande partie des affaires étaient trempées. En plus, si les jours qui suivent sont également pluvieux, rien ne séchera.

3. Arriver de jour pour avoir une bonne vue de son environnement

Idéalement arriver minimum 2h avant la nuit. Rechercher une place pour sa tente peut prendre plus temps que prévu. Arriver dans la zone où tu souhaites poser ton campement pour la nuit est réellement un conseil de sécurité. Si tu ne connais pas du tout l’endroit, faire un repérage est primordial pour éviter les désagréments des points mentionnés ci-dessus.

4. Connaître plus ou moins les animaux du pays

Ceci pour éviter de se faire des frayeurs nocturnes et devoir appeler les secours pour un renardeau. Pour ta tranquillité, gardes ton sifflet constamment accessible ! On a tous entendu une histoire d’un individu, ayant quelques maigres connaissances dans le bivouac, et qui, au beau milieu de la nuit, appelle les urgences pensant se retrouver en face d’un ours, alors qu’il s’agissait que d’une biche, un lynx ou quoi. La nuit, pour qui n’est pas habitué tous les bruits deviennent étranges car les animaux sortent de leurs cachettes. C’est très impressionnant d’entendre des sons inconnus. Et surtout des bruits suspects.  Bref, tous tes sens sont en éveille. La faculté de distinguer les bruits vient avec le temps, crois-moi. Une astuce pour reconnaitre les sons est de faire des poses durant ta marche et juste écouter,  regarder, scruter au maximum. Ce n’est pas non plus une tare de faire une petite visite sur YouTube avant de partir pour écouter les cris et autre « voix » de nos compères naturels.

5. S’éloigner des habitations

Dans les pays nordiques, il peut être intéressant de dormir proche des petites villes pour pouvoir jouir d’une petite table de camping et/ou un petit feu dans un lieu souvent pittoresque.

6. Éviter de monter la tente en début ou milieu de la journée pour éviter d’être trop visible

C’est l’occasion de découvrir son environnement, prendre le temps de cuisiner, de lire un livre, d’écouter de la musique, bref de profiter de se retaper pour le lendemain.

7. Regarder la météo pour les jours à venir afin de limiter les risques (orages, pluies incessantes, etc.)

Si tu ne t’y connais pas, je te conseille de ne pas faire de feu en dehors des foyers déjà présents. Surtout durant la période estivale. Un feu de forêt part vite. Pour les voyageurs à vélo, il est très commun de repérer une ferme et toquer à la porte pour savoir s’il est possible de poser sa tente sur l’un de ses terrains. Ça marche bien, parce qu’à vélo, il est souvent moins aisé de trouver rapidement un lieu loin de toute habitation. Une autre astuce est d’aller à la commune ou la Mairie pour demander où il est possible de poser sa tente. La dernière option que je vous propose, c’est de regarder sur l’application Maps.me où certains lieux de camping ou d’abris y sont répertoriés, principalement pour les randonnées à pied.

ATTENTION toutefois de ne pas se baser dessus entièrement ! Je recommande toujours de suivre le 3ème point !